Détente

Aimer à tout casser – Vie de Guy Gilbert

Sourions


Une femme observe son mari en train de planter un clou. Quelques minutes après, elle lui dit : 

– Tu me fais penser à la foudre.

– Parce que je suis rapide hein ?

– Non, parce que tu ne frappes jamais deux fois au même endroit !



Dans une animalerie, un homme demande à un vendeur :

– Je veux un chien de garde pour me défendre.

– Très bien. Je sais ce qu’il vous faut.

Le vendeur ramène un caniche. L’homme lui dit :

– Je ne veux pas un chien de salon, mais un chien de garde !

– Oui mais ce caniche fait du karaté. C’est d’ailleurs son nom.

L’homme étant sceptique, le vendeur lui dit :

– Je vous fais une démo. Karaté, karaté la porte !

Le caniche casse la porte. Le vendeur continue :

– Karaté, karaté la table !

Le caniche casse la table en deux.

Séduit, l’homme prend le chien. Un ami arrive chez lui, et lui dit :

– Alors, il est où ton gros chien terrifiant ?

L’homme lui montre son caniche. Son ami éclate de rire puis lui dit :

– C’est ton chien de garde ? Tu t’es bien fait avoir !

– Non, il fait du karaté.

– Mais bien sûr ! Karaté, karaté mes fesses…



Un intellectuel propose un jeu à un imbécile :

– Si je te pose une question et que tu ne connais pas la réponse, tu me donnes 1 €. Inversement, si tu me poses une question et que je ne connais pas la réponse, je te donne 100 €. 

– D’accord, répond l’imbécile.

L’intellectuel commence :

– Qu’est-ce qui a 4 pattes et qui fait «miaou» ?

– Chais pas, dit l’imbécile qui verse alors 1 €.

– Qu’est-ce qui a 4 pattes et qui fait «ouaf» ?

– Chais pas, dit l’imbécile qui verse alors 1 €.

À son tour, l’imbécile lui demande :

– Qu’est-ce qui a 8 pattes le midi puis 4 pattes le soir ?

Surpris, l’intellectuel cogite pendant 10 minutes, puis annonce résigné :

– Je ne vois vraiment pas…

L’intellectuel débourse alors 100 €, et lui dit :

– Alors quelle est la réponse à la question ?

– Chais pas, répond l’imbécile qui lui reverse 1 €.



Un Français, un Japonais et un Américain en haut de la tour Eiffel doivent lancer un objet.

Le Français s’avance et jette un couteau. Il entend des pleurs et descend. Il aperçoit une petite fille en larmes et lui demande pourquoi.

– Ma maman a reçu un couteau dans le bras.

Le Japonais s’avance à son tour et lance un katana. Il entend des pleurs et descend.
Il aperçoit un petit garçon en larmes et lui demande pourquoi.

– Mon papa s’est pris un katana dans la jambe

L’Américain s’avance et lance une grenade. Là, il entend un des éclats de rires et descend.
Il voit un petit garçon rigoler et lui demande pourquoi.

– Ben quand j’ai pété, ma maison a explosé.



Kronenbourg à La Poste, Chronopost à la bourre.








William-Auguste Brevoort-Coolidge



L’insatiable collectionneur de sommets

Il est né en 1850, dans les environs de New York. À l’âge de 15 ans, il est chétif; sa santé est chancelante, il est myope comme une taupe, et il a un peu d’embonpoint… Les médecins lui recommandent de faire un séjour sur la Côte d’Azur. Mais son père est décédé, sa mère est invalide. C’est donc avec sa tante, Margaret Breevort (Meta) qu’il va en Europe. Elle est la descendante de colons hollandais qui ont fondé New York et dont la situation financière est plus que confortable.

Son temps se répartit entre Oxford où, à la mauvaise saison, il poursuit ses études, et la Suisse en été, pour «le bon air des montagnes». 1865 est l’année où l’alpinisme devient médiatique, à cause de la tragédie du Cervin: après avoir vaincu le sommet, 4 des compagnons de Whymper font une chute de plus de 100 mètres.


De passage à Chamonix, sa tante décide d’«essayer» l’alpinisme: elle découvre la montagne avec délectation. Aussi décide-t-elle de «faire» le Mont-Blanc: c’est la dixième femme à atteindre le toit de l’Europe. De Chamonix, au télescope, son neveu observait cette «victoire». Au retour, enthousiasmée, elle prend son neveu avec elle pour faire quelques ascensions «neigeuses» faciles. Et ils se prennent au jeu…

Après un hiver à Oxford, où il continue ses études (il y enseignera par la suite jusqu’en 1885), ils se rendent à Florence, où ils lisent tout ce qu’ils trouvent sur les Alpes: le virus s’est installé. Ils s’attaquent tous deux à des sommets importants mais surtout peu connus: ils allaient devenir des chasseurs de cimes. Ils prennent un guide suisse, Christian Almer, le meilleur du moment. Ils font de nombreux sommets en Suisse, mais ne peuvent s’attaquer à l’Eiger car il y a trop de verglas cette année-là. William-Auguste est très déçu. Pour le réconforter, son guide lui offre une petite chienne: Tschingel. Elle fera, avec eux trois, de très nombreuses courses: 66 sommets et cols importants. Elle flairait les crevasses cachées sous la neige; aussi marchait-elle en tête. Elle partageait tout avec eux, même le thé et un peu de vin rouge! Elle comprenait les ordres en allemand et en anglais, mais refusait de répondre au français. En 1875, elle arrivera au sommet du Mont-Blanc, observée au télescope depuis Chamonix, d’où l’on tira un coup de canon en son honneur. Tschingel sera la seule représentante du sexe féminin à être admise au sein du très fermé «Alpine Club» de Londres.

En 1870, ils atteindront (les premiers) le pic central de la Meije (3975m). Nous en reparlerons un autre jour. William-Auguste et sa tante sont très attirés par l’inconnu. À l’époque, les sommets invaincus sont dans le Dauphiné: ils en font leur champ de bataille. Mais la seule carte existante a plus de 100ans… Ils feront notamment les Écrins, le Pelvoux, l’Ailefroide… Sa tante décède à 51ans, en 1876. C’était elle le chef de cordée, mais William-Auguste n’arrête pas pour autant: il restera un explorateur. Ses conquêtes seront parfois sans aucune difficulté, mais qu’importe: il ouvre les voies.


Pour lui, il était important de savoir si un sommet était vierge. Il demande donc s’il serait possible d’avoir la liste des sommets déjà gravis; on lui répond que c’est irréalisable. Il se rend compte alors que l’histoire de la montagne est une livre vide; il décide de s’attaquer à cette tâche en réunissant une documentation sans égale, réalisant d’innombrables fiches, fouillant les bibliothèques. Il s’installe à Grindelwald, le Chamonix Suisse, au pied de l’Eiger, dans son chalet «Montana». Là, sa bibliothèque personnelle, riche de plus de 15000 volumes, y occupe 12 pièces et les couloirs Il écrit 231 articles dans l’Alpine Journal, et autant d’autres dans diverses revues, 240 notes dans l’Encyclopédia Britannica; il éditera de nombreux guides. Sa production littéraire devient si considérable que certains éditeurs, submergés de lettres de toutes sortes, furent obligés d’en refuser plus de la moitié, d’autant plus que la polémique s’y glissait souvent; son caractère irascible et sa conviction d’être absolument infaillible dans ce domaine, éloignèrent bon nombre de ses amis.

Sa passion pour la recherche ne l’empêchait pas d’aller sur le terrain: il continue à grimper. La liste de ses courses (1750 ascensions) occupe 23 pages. Sa meilleure année fut 1885 (il a 35ans): en 3 mois d’été, il gravit 51 sommets ou cols. Quand on pense qu’il n’y avait pas, alors, de voiture ni de bonnes routes et qu’il arrivait à faire, dans la semaine, 3 sommets de plus de 3000m! On peut dire que le garçon chétif s’était transformé en un gaillard fort et solide.


Il fera sa dernière course en 1898: il n’a que 48ans. Aigri par la maladie et la solitude, il décède en 1926.

Le nom de cet écumeur de cimes a été donné à nombre de sommets, de cols, de couloirs et de glaciers. Il a réalisé un nombre impressionnant de premières, dans tous les massifs alpins. Il faut cependant noter que moins de la moitié de ses conquêtes étaient de véritables courses de haute montagne; seules quelques-unes étaient de très grandes entreprises. Il fit tant pour la découverte des massifs «secondaires», qu’on est presque tenté de lui reprocher de n’avoir pas visité les «grands massifs». Sa contribution à l’histoire de l’alpinisme demeure l’une des plus importante, et fit de lui une des figures les plus marquantes de son époque dans ce domaine.


Bernard Robrieux


Mots curieux

Atourneuse

Femme qui faisait métier de coiffer, de parer, de louer des pierreries.

Bonbec

Sobriquet par lequel le peuple désigne une femme bavarde. «C’est une bonbec». On dit aussi, dans le même sens et familièrement, «Marie bonbec».

Brutifier

Abrutir. Il ne s’écrit point, et ne se dit que dans le langage le plus familier.

Chape-chuter

Faire un léger bruit.

Cligne-musette

Jeu d’enfants où plusieurs se cachent, tandis qu’un seul cherche. Jouer à cligne-musette.

Comtiser

Donner le titre de comte.

Condouloir

Employé seulement à l’infinitif. Se condouloir avec quelqu’un, lui témoigner qu’on prend part à sa douleur.

Constupration

Viol.

Courte-botte

Tout homme de petite taille. Mot du langage populaire.

Croquignole

1° Sorte de pâtisserie sèche et très dure. Manger des croquignoles.

2° Chiquenaude donnée sur la tête ou sur le nez.

Écrivassier

Terme de mépris. Mauvais auteur qui écrit beaucoup.

Embarbotter

Ne pas pouvoir sortir des phrases qu’on a commencées.

Emberlucoquer

Terme familier. S’entêter d’une idée, s’attacher aveuglement à une opinion.

Énaser

Écraser le nez «Tout à coup je viens m’énaser contre un hangar» (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe).

En-tout-cas

Espèce de parapluie qui est plus petit que la forme ordinaire des parapluies et un peu plus grand qu’une ombrelle, et qui sert à abriter de la pluie et du soleil.

Étrangleur

Nom d’une secte religieuse russe, dont les adhérents croient qu’on n’entre au paradis qu’après une mort violente.

Florimane

Amateur qui a la manie des fleurs.

Frigousse

Terme populaire. Bon repas, bonne chère. Faire la frigousse.

Galoubet

Petit instrument à vent qui n’a que trois trous et qu’on joue de la main gauche, tandis que la droite frappe la mesure sur un tambourin.

Goupillon

Boire le goupillon était dans le xviie siècle une sorte de punition infligée aux buveurs, et qui paraît avoir consisté à leur faire boire jusqu’à la dernière goutte de la bouteille en accompagnant cette opération de quelque violence.

Guilée

Giblulée, pluie soudaine.

Hodographie

Description des rues, des routes.

Hortillon

Nom qu’on donnait autrefois aux maraîchers.

Idemiste

On appelait docteurs idémistes ceux qui, dans les assemblées, se contentaient d’opiner du bonnet et de dire idem, sans apporter de raison.